J’ai complété plus tôt la lecture des
mémoires de Nathalie Petrowski, La
critique n’a jamais tué personne, publiées cette année aux Éditions La
Presse.
J’ai par la suite immédiatement enchaîné avec un roman vraiment génial
de Françoise Sagan : Des bleus à l’âme. C’est un véritable délice pour moi
que de retrouver les héros de son Château
de Suède. J’avance très bien dans mes lectures, mais pas nécessairement
dans l’ordre qui était prévu au départ. Par les temps qui courent, j’aime
tellement lire, c’est la raison pour laquelle j’écris si peu. Lire ou écrire,
il faut choisir. Il est toujours possible de concilier les deux, mais
l’exercice d’écriture demeure tout de même un peu plus exigeant.
Revenons à Nathalie Petrowski. Dans le milieu journaliste, Nathalie Petrowski, est une référence. J’ai toujours aimé la lire dans le journal La Presse. J’ai surtout développé mon intérêt envers elle lorsque j’appris, il y a déjà quelques années de cela, qu’elle était née à Nancy, en France. Je suis diplômée de l’Université de Nancy 2, où j’ai obtenu, il y a déjà malheureusement plusieurs années de cela maintenant, un DEA (qui tient pour « diplôme d’études approfondies ») en linguistique. En raison de la réforme universitaire européenne qui a emboîté le pas à la nouvelle monnaie, l’Euro, qui eut pour effet de me chasser de la France, ce diplôme aujourd’hui porte un autre nom. Je ne regrette pas mon départ de la France. La France que j’ai connue avant la venue de l’Euro était beaucoup plus sereine, plus calme et plus accessible, tant financièrement que sur le plan humain. L’après 11 septembre 2001 eu également des conséquences dévastatrices sur l’Europe. Si je serais étudiante aujourd’hui, probablement que je ne me risquerais pas à vivre une expérience à l’étranger.
Il est plutôt rare d’entendre parler de la belle ville de Nancy. Étrangement, le fait de savoir que la grande Nathalie Petrowski y est née m’a toujours apporté le sentiment d’une certaine fierté. Je ne saurais trop expliquer la raison à cela, sinon qu’une toute petite partie de moi est toujours française et se sent liée à la France. Voici Nathalie Petrowski qui prend la pose pour moi au kiosque de La Presse, au Salon du livre de Montréal.
Revenons à Nathalie Petrowski. Dans le milieu journaliste, Nathalie Petrowski, est une référence. J’ai toujours aimé la lire dans le journal La Presse. J’ai surtout développé mon intérêt envers elle lorsque j’appris, il y a déjà quelques années de cela, qu’elle était née à Nancy, en France. Je suis diplômée de l’Université de Nancy 2, où j’ai obtenu, il y a déjà malheureusement plusieurs années de cela maintenant, un DEA (qui tient pour « diplôme d’études approfondies ») en linguistique. En raison de la réforme universitaire européenne qui a emboîté le pas à la nouvelle monnaie, l’Euro, qui eut pour effet de me chasser de la France, ce diplôme aujourd’hui porte un autre nom. Je ne regrette pas mon départ de la France. La France que j’ai connue avant la venue de l’Euro était beaucoup plus sereine, plus calme et plus accessible, tant financièrement que sur le plan humain. L’après 11 septembre 2001 eu également des conséquences dévastatrices sur l’Europe. Si je serais étudiante aujourd’hui, probablement que je ne me risquerais pas à vivre une expérience à l’étranger.
Il est plutôt rare d’entendre parler de la belle ville de Nancy. Étrangement, le fait de savoir que la grande Nathalie Petrowski y est née m’a toujours apporté le sentiment d’une certaine fierté. Je ne saurais trop expliquer la raison à cela, sinon qu’une toute petite partie de moi est toujours française et se sent liée à la France. Voici Nathalie Petrowski qui prend la pose pour moi au kiosque de La Presse, au Salon du livre de Montréal.
Et voici sa dédicace :
En me présentant à son kiosque,
Nathalie Petrowski m’a demandé si j’étais journaliste, ce qui me fit grand
plaisir. D’une certaine façon, de par ce blogue, on peut considérer que je suis
en quelque sorte une pseudo journaliste-blogueuse qui travaille à la pige et
pour son propre compte (ce qui, malheureusement, ne rapporte pas grand-chose,
sinon que la satisfaction d’être lue à l’international par des internautes
venant d’un peu partout à travers le monde).
Dans ses mémoires, je n’ai retrouvé que deux allusions vite faites à Nancy, dont l’une sous une photo ou on voit Petrowski petite-fille, à l’âge de deux ans, chez sa grand-mère à Nancy (La critique n’a jamais tué personne, p. 15), et une allusion, témoignant des difficultés expérimentées par son père :
Dans ses mémoires, je n’ai retrouvé que deux allusions vite faites à Nancy, dont l’une sous une photo ou on voit Petrowski petite-fille, à l’âge de deux ans, chez sa grand-mère à Nancy (La critique n’a jamais tué personne, p. 15), et une allusion, témoignant des difficultés expérimentées par son père :
« Mon père, le fils de deux immigrants ukrainiens, m’a d’ailleurs rappelé qu’en grandissant à Nancy, en France, il se faisait régulièrement traiter de Petzouille ou de Petrowscouille par les petits Français qui se moquaient de lui. » (La critique n’a jamais tué personne, p. 121).
J’ai toujours adoré son patronyme. Ce nom, c’est aussi sa marque de commerce.
On comprend que la ville de Nancy n’a
peut-être pas laissé que de bons souvenirs à la famille Petrowski. En France,
l’intégration des immigrants peut être difficile. Plus les différences sont
marquées, plus l’intégration y est difficile. Pour ma part, j’arrivais sans
trop de mal à me fondre dans la masse, sauf quand j’ouvrais la bouche. Seul mon
accent brayon du nord-ouest du Nouveau-Brunswick venait trahir mes origines. Et
j’étais à Nancy dans l’unique objectif d’y obtenir un diplôme, et non pour y
faire ma vie. Je ne regrette pas ces années passées à Poitiers, et ensuite, à
Nancy, car j’ai tout de même réussi à y décrocher mes trois diplômes
universitaires.
En plus d’Antonine Maillet, la 42e édition du Salon du livre de Montréal m’a donc, entre autres, donné l’occasion de rencontrer une de mes idoles journalistiques. Il y a eu un échange très intéressant qui s’est tenu à la scène de l’Agora entre Nathalie Petrowski et sa collègue Michèle Ouimet, également journaliste à La Presse.
En plus d’Antonine Maillet, la 42e édition du Salon du livre de Montréal m’a donc, entre autres, donné l’occasion de rencontrer une de mes idoles journalistiques. Il y a eu un échange très intéressant qui s’est tenu à la scène de l’Agora entre Nathalie Petrowski et sa collègue Michèle Ouimet, également journaliste à La Presse.
Tout comme
Petrowski, Michèle Ouimet a elle aussi publié ses mémoires, Partir pour raconter, chez Boréal. Lors
de cet échange, une dame a demandé à Nathalie Petrowski qu’elle serait le
meilleur conseil qu’elle aurait à donner à sa fille journaliste. Ce à quoi
l’ex-journaliste de La Presse a
répondu : de toujours vérifier ses sources, de ne pas faire confiance aux
attachés de presse et de toujours tout remettre en question. En ayant
maintenant lu La critique n’a jamais tué
personne, je comprends mieux maintenant toute la portée de ces conseils. Au
courant de la carrière, Nathalie Petrowski a vécu de bons et de moins bons
moments, mais la somme de toutes ces expériences a façonné la journaliste
qu’elle est devenue aujourd’hui.
Lire les mémoires de Nathalie Petrowski, c’est se plonger dans une époque inconnue de plusieurs : celle des salles de rédaction des années fins 70, début 80, où œuvrait comme des déchaînés les journalistes, et des salles de rédaction embaumée par une riche fumée de cigarette avec comme bruit de fond un crescendo de doigts courant agilement sur le clavier de grosses machines dactylos… Toutes ces activités, comment les choses journalistiques se passaient à ses débuts, Petrowski le décrit très bien. Imaginez devoir recommencer à taper à la machine toute une page en raison d’une toute petite faute de frappe… Car c’était ainsi à l’époque. Si une faute était faite, on devait tout recommencer… Ce travail infernal, Petrowski le décrit très très bien. Je l’imagine sans peine, recommençant 20 fois son travail, déchirant avec énergie les pages maudites ratées… Un vrai travail de moine. Sachant cela, on aurait pu croire que l’arrivée des ordinateurs en salle de rédaction aurait eu de quoi ravir ses collègues journalistiques. Or, ce ne fut pas le cas. On redoutait l’arrivée de l’informatique. Toutefois, une fois adoptée, le changement fut évidemment bénéfique pour tout le monde.
En raison de mon âge, bien que j’aurai bientôt 40 ans, je n’ai pas connu une bonne partie de ce qu’elle décrit dans ses mémoires et cet aspect des choses est particulièrement intéressant. Personnellement, je suis l’actualité rigoureusement depuis environ les 15 dernières années, depuis la fin de mes études. C’est donc grosso modo 25 ans de la vie journalistique de Nathalie Petrowski qui m’a échappé et dont je ne suis pas familière. La lecture de ses mémoires m’a permis de prendre conscience de tout le chemin qu’elle a parcouru, avant même que je ne la lise régulièrement dans La Presse.
Nathalie Petrowski témoigne avec fougue de ce qui fut son quotidien pendant près de 40 ans de travail journalistique. Son travail a occupé une grande place dans sa vie. Dans les années 90, il n’était pas facile d’être une femme journaliste. Il est difficile pour les femmes de ma génération d’imaginer un monde dans lequel une femme pouvait perdre son emploi simplement parce qu’elle était enceinte. Petrowski et ses collègues féminins ont mené de durs combats que nous, femmes d’aujourd’hui, n’aurons, souhaitons-le, jamais à mener. On se doit de lire La critique n’a jamais tué personne, ne serait-ce que pour ce témoignage féministe, afin de ne pas oublier qu’à une époque pas si lointaine, les femmes ne bénéficiaient pas des mêmes droits que les hommes.
Lire les mémoires de Nathalie Petrowski, c’est se plonger dans une époque inconnue de plusieurs : celle des salles de rédaction des années fins 70, début 80, où œuvrait comme des déchaînés les journalistes, et des salles de rédaction embaumée par une riche fumée de cigarette avec comme bruit de fond un crescendo de doigts courant agilement sur le clavier de grosses machines dactylos… Toutes ces activités, comment les choses journalistiques se passaient à ses débuts, Petrowski le décrit très bien. Imaginez devoir recommencer à taper à la machine toute une page en raison d’une toute petite faute de frappe… Car c’était ainsi à l’époque. Si une faute était faite, on devait tout recommencer… Ce travail infernal, Petrowski le décrit très très bien. Je l’imagine sans peine, recommençant 20 fois son travail, déchirant avec énergie les pages maudites ratées… Un vrai travail de moine. Sachant cela, on aurait pu croire que l’arrivée des ordinateurs en salle de rédaction aurait eu de quoi ravir ses collègues journalistiques. Or, ce ne fut pas le cas. On redoutait l’arrivée de l’informatique. Toutefois, une fois adoptée, le changement fut évidemment bénéfique pour tout le monde.
En raison de mon âge, bien que j’aurai bientôt 40 ans, je n’ai pas connu une bonne partie de ce qu’elle décrit dans ses mémoires et cet aspect des choses est particulièrement intéressant. Personnellement, je suis l’actualité rigoureusement depuis environ les 15 dernières années, depuis la fin de mes études. C’est donc grosso modo 25 ans de la vie journalistique de Nathalie Petrowski qui m’a échappé et dont je ne suis pas familière. La lecture de ses mémoires m’a permis de prendre conscience de tout le chemin qu’elle a parcouru, avant même que je ne la lise régulièrement dans La Presse.
Nathalie Petrowski témoigne avec fougue de ce qui fut son quotidien pendant près de 40 ans de travail journalistique. Son travail a occupé une grande place dans sa vie. Dans les années 90, il n’était pas facile d’être une femme journaliste. Il est difficile pour les femmes de ma génération d’imaginer un monde dans lequel une femme pouvait perdre son emploi simplement parce qu’elle était enceinte. Petrowski et ses collègues féminins ont mené de durs combats que nous, femmes d’aujourd’hui, n’aurons, souhaitons-le, jamais à mener. On se doit de lire La critique n’a jamais tué personne, ne serait-ce que pour ce témoignage féministe, afin de ne pas oublier qu’à une époque pas si lointaine, les femmes ne bénéficiaient pas des mêmes droits que les hommes.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire