18 novembre 2019

Sur le bonheur très avoué de lire Françoise Sagan

Je poursuis sur ma belle lancée. J’ai récemment complété la lecture de quelques ouvrages : Sagan et fils (Stock, 2012) de Denis Westhoff que j’ai dévoré en l’espace d’une soirée, Les merveilleux nuages (René Julliard, 1961) de sa maman, et Hollywood (Leméac, 2012) de Marc Séguin. J’ai pratiquement terminé Avec mon meilleur souvenir (Gallimard, 1984) de Sagan, qui, jusqu’ici, j’ai absolument adoré tellement ce témoignage autobiographique déborde d’anecdotes croustillantes et amusantes, et j’ai lu les 65 premières pages de Le garde du cœur (René Julliard, 1968). À Montréal, l’automne a laissé place abruptement à l’hiver, sans plus d’avertissement. J’aime le temps froid et sec. Je trouve délicieux de me retrouver chez-moi, avec un bon livre à la main, alors que dehors, les premiers flocons s’agitent, le froid, si glacial, devient percutant et nous confine à l’intérieure.

L’ordre de mes lectures est assez disparate, mais j’avais à cœur de continuer la lecture des œuvres de Françoise Sagan car elle a une très belle écriture. Jusqu’à présent, dans ma vie secrète de lectrice, j’avais très peu lu Sagan. Je crois n’avoir lu que son fameux Bonjour tristesse, et c’est tout, ce qui est très malheureux. Françoise Sagan a laissé derrière elle une très belle œuvre littéraire. J’adore tout simplement ses romans. Depuis les derniers mois, c’est certainement la lecture des œuvres de Sagan qui m’a de loin donné le plus de satisfaction. Chez-moi, la lecture des romans de Françoise Sagan est très satisfaisante, cela me fait un bien fou de la lire et de la découvrir. Mon intrusion dans son univers littéraire m’offre les possibilités d’une belle évasion dont j’avais réellement besoin.

Les romans de Françoise Sagan se lisent comme du bonbon. Ils font habituellement dans les 200 pages ou moins, ce qui est parfait pour moi. Je n’aime pas les œuvres trop volumineuses. J’aime entrevoir une fin au torrent au bout de quelques heures de lecture. J’ai aussi adoré les souvenirs rapportés par Denis Westhoff de sa mère, dans Sagan et fils (Stock, 2012). Westhoff ne se dit pas écrivain, mais j’ai la même facilité à le lire. Bien que j’imagine que son texte ait été remanié par ses éditeurs, pour moi, c’est très clair, Denis Westhoff a hérité du talent d’écriture de sa mère. Son Sagan et fils est des plus captivants. Je vous le rappelle, j’ai lu Sagan et fils en l’espace seulement d’une soirée. J’arrive à lire très rapidement les belles œuvres, celles qui sont bien rédigées et qui m’emportent dans un précipice jusqu’à ce que j’atteigne enfin la dernière page.

Je suis heureuse d’avoir lu presque en même temps Avec mon meilleur souvenir (Gallimard, 1984) de Françoise mère. J’y ai découvert plusieurs éléments autobiographiques sur Sagan, et la lecture de Sagan et fils m’en a fait connaître d’autres, par exemple la relation cachée qu’entretenait Sagan avec Peggy Roche. Bien sûr, dans Sagan et fils, Françoise prend une place importante, mais Denis Westhoff eut la douceur de nous parler de son père. J’ai trouvé que le tout avait été bien calibré. Évidemment, lorsqu’on est une admiratrice, on cherche évidemment à tout savoir. Pendant un instant, en visualisant diverses photos de Françoise Sagan et de son fils sur Internet, je me suis mise à réfléchir, à penser comment cela doit être que de tout exposer ainsi au public. Car ces photos que je regarde, elles ne sont plus l’ordre du privé, elles ont fait le tour du monde. Ce qui reste maintenant de cette relation mère-fils, c’est ce que Denis Westhoff a bien voulu partager aux nombreux lecteurs de sa mère, ce qui fait de nous des lecteurs hautement privilégiés.

Outre Françoise Sagan, j’ai récemment lu Marc Séguin. Son Hollywood est bien, mais j’ai de loin préféré son roman Nord Alice, que je vous recommande fortement.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire

Laurence Salacrou, la femme qui écrit la vieillesse

Beaucoup de choses se sont passées depuis la publication de mon dernier billet, en mars de cette année. Le coronavirus a rapidement pris tou...