J'ai assisté au Salon du livre de Montréal qui s'est déroulé
du 20 au 25 novembre à la très spacieuse Place Bonaventure. En raison de la
présence d’Antonine Maillet qui était invitée d’honneur, j'ai fréquenté le
Salon presque tous les jours, à l'exception du lundi 25 novembre. J’avais
préalablement acheté mon passeport pour la durée des 6 jours de l’événement et
celui-ci m’a coûté 10 $, ce qui est très abordable. Je peux déjà vous dire que
l’édition 2019 du Salon du livre de Montréal a été, selon moi, un franc succès.
Si vous souhaitez en apprendre davantage, je vous invite à lire le présent
billet.
Ce qui m’a le plus surpris au Salon du livre de Montréal, c’est la large place accordée à la littérature jeunesse. J’étais fascinée de voir un nombre impressionnant de jeunes enfants et d’adolescents faire patiemment la file afin d’obtenir une dédicace de leurs auteurs et autrices préférées. J’aurais aimé avoir le même privilège lorsque j’avais cet âge. De mon coin de pays au nord-ouest du Nouveau-Brunswick, j’avais par contre accès à une belle bibliothèque en ce qui a attrait à la littérature jeunesse. Je me souviens très bien avoir lu bon nombre de romans publiés par La Courte Échelle. Fondée en 1978, cette maison d’édition québécoise existe toujours aujourd’hui. Parmi les autrices de littérature jeunesse, j’ai pu y apercevoir India Desjardins, autrice célèbre pour ses tomes de Le journal d'Aurélie Laflamme, de même qu’Anne Robillard, que j’admire beaucoup aussi, mais c’est à peu près tout ce que je connais de la littérature jeunesse québécoise. Le Salon du Livre de Montréal était abondamment fréquenté par les jeunes, de même que le grand public, le samedi et le dimanche.
ll y avait foule le week-end, mais le Salon demeurait tout de même fréquentable; la Place Bonaventure, immense, se prêtant très bien à ce genre d’événements. Configurée avec de larges corridors à ses extrémités, on arrivait tout de même à se déplacer aisément de kiosque en kiosque. Ce fut un exercice fascinant que de prendre le pouls du milieu éditorial québécois. L’offre est très riche et diversifiée. Il en avait pour tous les goûts. Ce qui m’a le plus plu au Salon du livre de Montréal, c’est les séances d’animation qui avaient lieu dans différents espaces réservés à cet effet. Ayant dédié ma thèse de maîtrise à La Veuve Enragée et Les Codes-de-Bois d’Antonine Maillet, vous comprendrez que cette grande écrivaine a monopolisé toute mon attention lors la tenue du Salon du livre de Montréal. Là où était Mme Maillet, j’y étais moi aussi. Pendant ces cinq jours, dont quatre durant lesquelles la récipiendaire du Prix Goncourt 1979 était présente au Salon pour prendre part à des animations et séances dédicaces, j’ai été témoin de moments privilégiés dont je me garde le devoir de partager avec vous.
J’ai donc fait ma thèse de maîtrise de lettres modernes à l’Université de Poitiers sur La Veuve Enragée et Les Codes-de-Bois. Je n’ai jamais pu trouver un seul exemplaire de La Veuve Enragée et j’ai posé la question à l’éditeur d’Antonine Maillet, à savoir si cette œuvre était toujours disponible. À ma grande surprise, Pierre Filion me sortit un exemplaire de La Veuve Enragée des rayons (et il y en avait même plusieurs!!!). Mais ce qui me surprit davantage, c’est qu’il connaisse La Veuve Enragée. On peut donc dire de Pierre Filion qu’il connaît bien l’œuvre de sa protégée.
Ce qui m’a le plus surpris au Salon du livre de Montréal, c’est la large place accordée à la littérature jeunesse. J’étais fascinée de voir un nombre impressionnant de jeunes enfants et d’adolescents faire patiemment la file afin d’obtenir une dédicace de leurs auteurs et autrices préférées. J’aurais aimé avoir le même privilège lorsque j’avais cet âge. De mon coin de pays au nord-ouest du Nouveau-Brunswick, j’avais par contre accès à une belle bibliothèque en ce qui a attrait à la littérature jeunesse. Je me souviens très bien avoir lu bon nombre de romans publiés par La Courte Échelle. Fondée en 1978, cette maison d’édition québécoise existe toujours aujourd’hui. Parmi les autrices de littérature jeunesse, j’ai pu y apercevoir India Desjardins, autrice célèbre pour ses tomes de Le journal d'Aurélie Laflamme, de même qu’Anne Robillard, que j’admire beaucoup aussi, mais c’est à peu près tout ce que je connais de la littérature jeunesse québécoise. Le Salon du Livre de Montréal était abondamment fréquenté par les jeunes, de même que le grand public, le samedi et le dimanche.
ll y avait foule le week-end, mais le Salon demeurait tout de même fréquentable; la Place Bonaventure, immense, se prêtant très bien à ce genre d’événements. Configurée avec de larges corridors à ses extrémités, on arrivait tout de même à se déplacer aisément de kiosque en kiosque. Ce fut un exercice fascinant que de prendre le pouls du milieu éditorial québécois. L’offre est très riche et diversifiée. Il en avait pour tous les goûts. Ce qui m’a le plus plu au Salon du livre de Montréal, c’est les séances d’animation qui avaient lieu dans différents espaces réservés à cet effet. Ayant dédié ma thèse de maîtrise à La Veuve Enragée et Les Codes-de-Bois d’Antonine Maillet, vous comprendrez que cette grande écrivaine a monopolisé toute mon attention lors la tenue du Salon du livre de Montréal. Là où était Mme Maillet, j’y étais moi aussi. Pendant ces cinq jours, dont quatre durant lesquelles la récipiendaire du Prix Goncourt 1979 était présente au Salon pour prendre part à des animations et séances dédicaces, j’ai été témoin de moments privilégiés dont je me garde le devoir de partager avec vous.
J’ai donc fait ma thèse de maîtrise de lettres modernes à l’Université de Poitiers sur La Veuve Enragée et Les Codes-de-Bois. Je n’ai jamais pu trouver un seul exemplaire de La Veuve Enragée et j’ai posé la question à l’éditeur d’Antonine Maillet, à savoir si cette œuvre était toujours disponible. À ma grande surprise, Pierre Filion me sortit un exemplaire de La Veuve Enragée des rayons (et il y en avait même plusieurs!!!). Mais ce qui me surprit davantage, c’est qu’il connaisse La Veuve Enragée. On peut donc dire de Pierre Filion qu’il connaît bien l’œuvre de sa protégée.
Ma découverte du Salon du livre de
Montréal commença avec la soirée d’inauguration, animée par son directeur
général, Olivier Gougeon, qui avait lieu le 20 novembre en soirée. Les invités
d’honneur, dont Antonine Maillet, prenaient la parole afin de lire un extrait
d’une œuvre qui leur tenait à cœur. Antonine Maillet fit la lecture d’un
passage de son plus récent ouvrage, Clin
d’œil au temps qui passe, publié chez Leméac plus tôt cette année. Je dis
bien « ouvrage » et non récit autobiographique, car l’écrivaine ne
semble pas être une admiratrice des autobiographies ou plutôt, elle ne croit
pas au genre. Son Clin d’œil au temps qui
passe fut par ailleurs finaliste au Prix littéraire du Gouverneur général
dans la catégorie essai.
Ayant dû composer avec deux ans de silence venant de la part de ses colorés personnages suite à un déménagement, la puissance créatrice de l’écrivaine en a été chamboulée. Ces deux années l’ont amené à explorer d’autres genres littéraires dont l’essai, avec Clin d’œil au temps qui passe et le conte, avec une œuvre dont la parution est prévue pour l’an prochain. Nous avons par ailleurs eu la chance d’entendre Mme Maillet nous lire quelques feuillets de ce conte inédit. Et comble de bonheur, ce vidéo se trouve sur ma chaîne YouTube! La qualité de mes vidéos n’est pas optimale, j’ai avec les moyens du bord. Or, vous serez en mesure d’entendre clairement la voix d’Antonine Maillet. Et pour revenir à son Clin d’œil au temps qui passe, grâce à cet ouvrage, nous arrivons à mieux comprendre les raisons pour lesquelles Mme Maillet a élu domicile à Montréal. À Outremont, où elle a élu domicile pendant bon nombre d’années, une rue porte même son nom. Lorsque la soirée d’inauguration fut terminée, le rappeur Webster a élégamment donné sa main à Antonine Maillet afin de lui permettre de descendre l’estrade en toute sécurité.
Ayant dû composer avec deux ans de silence venant de la part de ses colorés personnages suite à un déménagement, la puissance créatrice de l’écrivaine en a été chamboulée. Ces deux années l’ont amené à explorer d’autres genres littéraires dont l’essai, avec Clin d’œil au temps qui passe et le conte, avec une œuvre dont la parution est prévue pour l’an prochain. Nous avons par ailleurs eu la chance d’entendre Mme Maillet nous lire quelques feuillets de ce conte inédit. Et comble de bonheur, ce vidéo se trouve sur ma chaîne YouTube! La qualité de mes vidéos n’est pas optimale, j’ai avec les moyens du bord. Or, vous serez en mesure d’entendre clairement la voix d’Antonine Maillet. Et pour revenir à son Clin d’œil au temps qui passe, grâce à cet ouvrage, nous arrivons à mieux comprendre les raisons pour lesquelles Mme Maillet a élu domicile à Montréal. À Outremont, où elle a élu domicile pendant bon nombre d’années, une rue porte même son nom. Lorsque la soirée d’inauguration fut terminée, le rappeur Webster a élégamment donné sa main à Antonine Maillet afin de lui permettre de descendre l’estrade en toute sécurité.
On tend à l’oublier facilement parce qu’elle marche d’un pas alerte, sans canne, et que son discours, toujours aussi savoureux, n’a en rien perdu de sa vitalité, mais Mme Maillet a maintenant un âge respectable. Il était grand temps que le Salon du livre de Montréal honore cette Acadienne adorée de tous. Même 40 ans plus tard, l’exploit demeure toujours inégalé, Antonine Maillet est la seule récipiendaire non européenne à qui le Prix Goncourt a été décerné. Mme Maillet obtenait cette distinction en 1979 donc, au 2e tour du scrutin par 6 voix, sous la présidence de l’excellent Hervé Bazin. À l’époque, le jury du Prix Goncourt 1979 était composé d’André Stil (1977-2004), Armand Salacrou (1949-1983), Jean Cayrol (1973-1995), Robert Sabatier (1971-2012), Armand Lanoux (1969-1983), François Nourissier (1977-2008), Michel Tournier (1972-2011), Emmanuel Roblès (1973-1995) et Françoise Mallet-Joris (1970-2011). Je dois avouer que mis à part Hervé Bazin, je ne connais aucun des auteurs et autrices. Aussi, je m’engage, dans effort extraordinaire de commémoration, à lire au moins un ouvrage de chacun des membres du jury du Prix Goncourt 1979.
Vous pouvez l’imaginer, au Salon
du livre de Montréal, mon quartier général était le kiosque de Leméac, qui est
la maison d’édition qui publie la grande majorité des œuvres d’Antonine
Maillet. Le kiosque Leméac donnait sur l’Agora, ce qui permettait aisément
d’assister à des animations lorsque mes livres avaient été dédicacés par
Antonine Maillet. J’étais présente à chacune de ses séances de dédicace.
Rassurez-vous, je ne lui ai fait dédicacer que deux livres à chaque fois. Plus
de deux livres, cela aurait été trop, surtout sachant que, lorsqu’Antonine
Maillet dédicace, elle ne fait pas les choses à moitié, elle dédicace. Mme
Maillet prend le temps d’écrire un petit mot personnalisé dans chaque livre
qu’elle signe pour ses lecteurs. J’ai par ailleurs une anecdote assez amusante
à raconter à ce sujet : lors de sa dernière séance de dédicaces, Mme
Maillet m’a confié : il me semble que j’ai signé beaucoup de livres pour
des Julie… Je lui ai alors confié que c’était peut-être toujours moi parce que
j’étais présente à chacune de ses séances de dédicaces… N’est-ce pas une petite
anecdote toute savoureuse et tellement touchante, Mme Maillet se souvenant
avoir dédicacé bon nombre de ses œuvres à une certaine Julie. Je me souviens
qu’à la suite d’une séance de dédicaces, Mme Maillet semblait commencer à
ressentir de la fatigue. Ce qui est normal, pas seulement en raison de son âge,
mais aussi sachant qu’il y avait toujours au moins une animation devant public
chaque jour où elle était présente
au Salon du livre de Montréal.
Je dois dire que j’ai très attentivement observé Antonine Maillet, de même que les membres de l’équipe chez Leméac, tout au long de ces jours pendant lesquels Mme Maillet était présente au Salon du livre de Montréal. Je peux vous affirmer qu’Antonine Maillet est très bien traitée par son éditeur. En tant qu’invitée d’honneur au Salon du livre de Montréal, Antonine Maillet a participé à cinq séances d’animation, et autant de séances de dédicaces. L’écrivaine a encore une bonne énergie, mais l’équipe de Leméac à veiller à préserver ses énergies en respectant à la lettre l’horaire établi, et en mettant fin à une séance de dédicaces lorsque cela était nécessaire. De plus, Mme Maillet était toujours accompagnée lors de ces activités et de ses déplacements par au moins un membre de l’équipe de Leméac. De plus, son éditeur chez Leméac, Pierre Filion, faisait toujours acte de présence lorsqu’Antonine Maillet prenait part aux activités du Salon du livre de Montréal. Pierre Filion ne se trouvait jamais bien loin d’Antonine Maillet. Si Antonine Maillet était présente quelque part, Pierre Filion y était aussi.
Je dois dire que j’ai très attentivement observé Antonine Maillet, de même que les membres de l’équipe chez Leméac, tout au long de ces jours pendant lesquels Mme Maillet était présente au Salon du livre de Montréal. Je peux vous affirmer qu’Antonine Maillet est très bien traitée par son éditeur. En tant qu’invitée d’honneur au Salon du livre de Montréal, Antonine Maillet a participé à cinq séances d’animation, et autant de séances de dédicaces. L’écrivaine a encore une bonne énergie, mais l’équipe de Leméac à veiller à préserver ses énergies en respectant à la lettre l’horaire établi, et en mettant fin à une séance de dédicaces lorsque cela était nécessaire. De plus, Mme Maillet était toujours accompagnée lors de ces activités et de ses déplacements par au moins un membre de l’équipe de Leméac. De plus, son éditeur chez Leméac, Pierre Filion, faisait toujours acte de présence lorsqu’Antonine Maillet prenait part aux activités du Salon du livre de Montréal. Pierre Filion ne se trouvait jamais bien loin d’Antonine Maillet. Si Antonine Maillet était présente quelque part, Pierre Filion y était aussi.
Les admirateurs d’Antonine Maillet ont
été gâtés au Salon du livre de Montréal. Pendant 25 minutes, debout sur la
scène de L’Agora, Antonine Maillet nous a fait le bonheur de la lecture d’un
extrait d’un conte totalement inédit, Le Fabliau des
temps nouveaux, qui sera publié chez Leméac l’an prochain.
Ce que j’aime
particulièrement chez Antonine Maillet, outre la personne, c’est la qualité de
son écriture. N’êtes-vous pas d’avis que ce mot « fabliau » soit
extraordinairement lumineux? Avec Antonine Maillet, on peut facilement perdre
la tête. Le glamour du Prix Goncourt rencontre l’authenticité et la bonté même,
ce qui fait qu’on ne peut qu’être en mode absolument admiratif devant l’œuvre
d’Antonine Maillet. J’aimerais qu’on reconnaisse davantage encore Antonine
Maillet comme étant la grande écrivaine qu’elle est réellement et que l’on ne
s’en tienne pas qu’à cette image populiste d’une personne âgée ayant plein de
charme, même si elle en a beaucoup.
Sur ces bonnes paroles, je vous laisse
sur quelques vidéos prises au Salon du livre de Montréal, mettant en vedette
Antonine Maillet. Prière de ne pas m’en vouloir sur la qualité de ces vidéos,
mais au moins, j’ai fait mon devoir de mémoire. J’ai par ailleurs quelques
autres anecdotes à vous raconter quant à mon expérience au Salon du livre du
Montréal et Antonine Maillet.
*Je remercie l’équipe des services aux
usagers de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec pour avoir retracé
pour moi les membres du jury du Prix Goncourt 1979.
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